« Nous partîmes 11 coureurs du RCS 76 ; mais, par un prompt renfort, nous nous vîmes 5886 coureurs en arrivant au port ! » 

Recette pour réussir un bonne Transbaie. Mixez les éléments suivants :

• une bonne nuit d’orage (sous la tente) la nuit précédente, suivie d’une bonne pluie fine – style « p’tit crachin de chez nous ! » - le dimanche matin pour bien humidifier les prés salés avant la course,
• un bon coup de vent 1 heure ou 2 avant le départ pour dégager le ciel des brumes et nuages persistants,
• une température de 20°, un soleil timide puis radieux, un vent de face pour le retour.
• 6675 coureurs au départ, tassés sur une petite route et un public nombreux, chaleureux et enthousiaste.

A 14 h 30, le sifflement de la locomotive à vapeur (petit train touristique de St Valéry S/Somme) retentit et c’est parti pour 15 ou 16 km de traversée de la baie de Somme entre St Valéry et le Crotoy (aller/retour).

Après 3 km de piétinement, sensés étirer ce « troupeau de coureurs », c’est la bascule tant attendue et redoutée dans la « slikke », vasière située deux mètres en contrebas des prés salés et recouverte à chaque marée. « J’y vais, j’y vais pas ? » Pour ma 1^ère participation, même si les copains m’ont averti, je suis un peu hésitant, habitué des chemins tendres de la forêt et du bitume. La foule et les coureurs derrière moi me poussent à descendre et après quelques mètres peu assurés, je patauge allègrement dans la vase, la boue. Une vraie patinoire, où le moindre appui est difficile, les chaussures chargées d’eau et de vase ! Puis jusqu’au Crotoy, c’est l’alternance de vase, boue, prés salés, eau parfois jusqu’aux hanches et sable ; les mains dans la vase, agrippés à l’herbe rase pour franchir un fossé et ne pas tomber. C’est l’entraide obligée pour dégager les « enlisés ». D’autres coureurs se couchent volontairement dans la vase, se faisant mutuellement tomber. Cela me rappelle les scènes du film « Woodstock » pour les plus âgés !

Après quelques centaines de mètres dans le sable sec au Crotoy pour corser un peu la course,  une bouteille d’eau et deux quartiers d’orange vite avalés ; c’est le retour vers St Valéry, le vent de face et la marée qui continue de monter ; et qui contraindra « le vieux soldat » (Jean Claude) à faire demi-tour. Le parcours semble moins difficile, plus « roulant », permettant quelques accélérations et doublements. Une dernière difficulté : quitter la vase et atteindre la jetée ! Avec l’aide de mains tendues du public, c’est chose faite et c’est l’arrivée.  Ouf, bien content d’en finir !

1 H 44’ 41 au chrono officiel (moins 2’ au mien) à la 2516^ème place sur 5886 classés, pas mal compte tenu du parcours et du manque d’entraînement ! Devant moi, Laurent - dans la continuité de son marathon de Paris – a « cartonné » ! (1 H 32’ 21 /1075^ème). Charles – bientôt jeune retraité – est 1710^ème (1 H 38’) et Hugues, que nous n’avons pas réussi à voir dimanche avec Laure, termine juste devant moi, à 40 secondes (2441^ème). Monique – 1^ère femme du club – réalise une belle performance (1 H 46’ 43 /2779^ème). Suivent ensuite Gérald (1 H 47’ 53 /2922^ème), Virginie (1 H 49’/3093^ème), Basile 5 places après dans le même temps, Jean Pierre (2 H 08’ 58/4865^ème) et Christian, qui ferme la marche (2 H 19’ 49/5536^ème).

Bravo à tous et bravo également au vice Président du RA 76, Jean François JOLY (tiens, tiens encore lui ! Après VIVICITA, le TPC, la Transbaie, ce n’est pas possible : il nous suit !), qui a fait admirer tout au long du parcours son beau costume de marin, déguisement de circonstance, et fait également toucher son pompon, aux jolies filles !

En résumé : un excellent week-end entre amis, une course difficile mais bien organisée et sympathique. Un seul regret, en tant que Président du RCS 76 : que nous ayons été si peu nombreux !