(Relais EKIDEN Seine-Eure – 19/10/09).
Jérome nous fait revivre cette journée :
"Debout, 6 H 00 du matin. Un petit déj. rapide, quelques pâtes de fruit pour la matinée et direction Val de Reuil. La température extérieure avoisine le zéro ° et comme l’an dernier le brouillard est là. Pas de marathon cette année, pas de regret : il fait trop froid et de toute façon ma préparation est insuffisante.
7 H 00, lieu du rendez-vous : les membres des équipes arrivent peu à peu pour prendre possession de leur dossard et de leur puce. Une certaine confusion règne comme à chaque fois pour le transport des sacs : « à qui je donne mes affaires ? Qui va les ramener et où ? » Tout le monde est à l’heure, y compris Jean Yves pourtant habitué des arrivées tardives ! Bonne humeur de tous, décontraction affichée malgré l’heure matinale et le froid pénétrant. Peu à peu commence la balade des navettes qui emportent son lot de coureurs. Tout d’abord les 1er relayeurs et les marathoniens. Je souhaite bon courage à Nadine et Jean Yves. Il fait toujours aussi froid ! On cherche en vain à se réchauffer avec un petit café. On se réfugie tous dans un bâtiment à proximité des navettes où les relayeurs attendent, assis par terre, le départ des navettes. Cela me rappelle la longue attente dans les couloirs de la fac, l’appel de l’examinateur. Peu à peu, le bâtiment se vide au rythme des départs des cars. Des conversations naissent avec des personnes jusque là inconnues.
10 H 00 : enfin on nous invite à monter dans l’autocar pour rejoindre le 6ème et dernier point du relais. Marie, Gilles et Bruno m’accompagnent. Le trajet semble interminable. Le conducteur de la navette ne connaît pas la route.
10 H 30 : on nous dépose en pleine campagne, cernée de brouillard ! Je suis frigorifié. Il faut être fou ou passionné pour attendre aussi longtemps avant de courir 7,5 km. Je calcule rapidement que je devrais pouvoir m’élancer aux alentours de 12 H 00/12 H 15. Reste attendre patiemment et à s’échauffer 20’ avant l’arrivée d’Alain. Les 1ers marathoniens commencent à passer au 35ème km, la foulée légère et aérienne. Les suivants sont de moins en moins faciles et décontractés, la souffrance se lit sur leur visage. Le pas est lourd, la foulée heurtée. Laurent, le mari de Marie, passe devant nous sous nos encouragements. Il est « bien ». Je finis par enlever peu à peu toutes mes couches de vêtement et commence à courir. Le soleil fait enfin une timide apparition. Jean Yves passe à son tour : il ne semble pas « dans son assiette » et est en retard dans son plan de course. Je l’accompagne quelques mètres, lui conseillant de finir tranquillement.
12 H 00 : le brouillard est complètement dissipé et Alain arrive à son tour. C’est parti pour 7,5 km et je mets « le paquet » pour l’équipe que j’ai appelé « ça va déménager ! »….. Après quelques minutes, je suis à la hauteur de Jean Yves que je dois laisser sur place après un dernier encouragement. C’est dur de le laisser là tout seul alors que l’an dernier nous courrions ensemble ! Les derniers km du marathon sont vraiment très agréables et c’est la 1ère fois en 5 années consécutives que je les apprécie. Encore 1 km avant l’arrivée, Basile, Pascale, Sophie, Véronique m’encouragent. Laurent, co-équipier d’un jour, m’accompagne jusqu’à l’arrivée, sympa de sa part ! Quelques relayeurs doublés et j’achève mes 7,5 km en 31’ 40’’, finissant le travail de mes co-équipiers et bouclant notre marathon en moins de 3 H 20’ !
13 H 00 : on se retrouve peu à peu sur la ligne d’arrivée, échangeant nos impressions et nos performances. Nos 2 marathoniens en terminent tous deux fatigués mais lucides. Le soleil brille, la température est montée …..
Bonne matinée pour tous et pour le club. L’an prochain, c’est promis : on alignera la meilleure équipe possible, peut être Luc, Jean Yves …. les 3 heures sont accessibles !
13 H 30 : tout le monde a récupéré ses affaires ……. sauf moi ! Alain n’avait pas compris qu’il devait après son relais récupérer mon sac. Trop de monde à la buvette. Tant pis, nous ne prendrons pas une bière ensemble, au soleil assis dans l’herbe. Reste pour moi à attendre l’arrivée des derniers relayeurs pour récupérer mes affaires.
15 H 00 : enfin, mon sac sur l’épaule, les diplômes des marathoniens et des 4 équipes de relais en main, je peux regagner ma voiture et quitter Val de Reuil, 8 h 30 plus tard après mon arrivée ce matin. P….. quelle journée, aussi longue qu’une journée de boulot !
…… le plus curieux, c’est que je serai encore là l’année prochaine !"
Jérome PESQUET