Pour disputer le prix Pajot, il faut savoir sortir du lit. Un voeu pieu en quelque sorte.
Certains peuvent, d'autres l'oublient. Soit parce qu'elles se couchent fort tard, soit car, petit étourneau, elles se rendent au rendez-vous dominical d'entraînement en lieu et place de venir concourir.
Bien qu'elles portent un prénom qui se termine par a, je me garderais bien de donner quelque indice qui puisse révéler l'identité de nos étourdies. Nous ne sommes pas au RGS que diable.
En tout cas, il ne s'agit ni de Yamina, ni de Sarah, encore moins de Barbara ou de Patricia.
Un constat s'impose pourtant : Jéjé la Saumure ne tient pas assez ses filles.
Mais nous ne jetterons la pierre à personne. D'abord parce que, comme il est écrit sur le saint livre du courant, mieux vaut galoper que lapider, ensuite pour la bonne raison que les intéressées ont en d'autres temps montré une abnégation au club qui mérite le respect.
L'une d'elles a d'ailleurs renoncé à deux reprises à un voyage (professionnel?) dans le nord pour nous marquer des points. CQFD (SK)
Toujours est-il que le froid s'était séparé du blizzard piquant des jours précédents quand le départ fut donné. Le parcours était à l'image des créateurs de l'épreuve, plaisant.
Revêtement des allées refait, boue absente, seules quelques ornières dues aux passages des forestiers génaient la progression des coureurs.
La bande à Basile était aux affaires. Notre Maisonneuve, Maître es organisation, avait pris la précaution de ne pas courir afin d'éviter tout désagrément. En effet, lors de la campagne de Caudebec, un aigrefin avait usurpé son dossard, hérité d'une édition précédente du challenge et non rendu, ce qui lui économisait l'inscription. Le malotru se montra si rapide, qu'il devança le réputé Hassan. Si bien que lorsqu'on vit la feuille de résultats l'étonnement fut à son comble. Basile l'emportait. Pour se défendre, en plaisantant, notre ami prétendit que son frère Hassan l'avait laissé gagné. On lui dit depuis qu'à eux deux, ils forment une jolie paire de Faiz.
Comme il se doit, Le Pajot est propice aux rêves. Quelques uns s'y réalisent, Le roi Henry préparant le marathon de Londres, les voici façon radio Londres afin de mettre notre marathonien dans l'ambiance. A vous d'en déchiffrer les messages :
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L'oxygène sied aux jeunes
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Melvin se ménage un avenir Doret
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Icare vole chez les minimes
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Rien Lepert de courir quand on est tout seul.
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Le bas de la lande relègue mon don au 4ème dessous
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Legendre marche sur le testard
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Henry fuit le Kalin
Ce n'est un secret pour personne de vous dire que tout cela se termina par du vin chaud, un apéro et un gueuleton.
La langue de Laurent y fut aussi prolixe que ses jambes avaient été actives pendant le cross.
La preuve ? Il y précéda Lelièvre. Il fut par contre devancé par Bécasse mais l'histoire ne dit pas si cet oiseau est aussi drôle que le nôtre.
Jean François Joly
Les résultats
L'album photos de la matinée
Les courses jeunes
Les courses hommes et femmes
La remise des trophées
Familles Pajot et Guérin sur le terrain