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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 08:50

En Novembre 2015, Mathieu (ami, collègue, coéquipier de course, adversaire d’Oxygène sur les cross) me propose de participer à la Maxi Race du Lac d’Annecy, à moi de choisir la distance, après avoir fait 53km sur le Mt Blanc en 2015, je me lance donc sur le 85 km avec 5200m D+. Cela sera mon premier ultra…

La Maxi Race, c’est le tour du lac d’Annecy, mais par les hauteurs environnantes, paysages magnifiques.

 

Arrivé jeudi 26 mai à Annecy, diner avec l’équipe d’Oxygène, ils sont venus en force. Vendredi sous le soleil et la chaleur, retrait du dossard, il faut venir avec son sac de course et le matériel obligatoire (veste de pluie, couverture de survie, téléphone, …), il y a du monde, l’ambiance de la course monte d’un cran.

On est hébergé dans un hôtel à 500 m du départ

L’après-midi sieste, et un dernier repas pates avant la course à 19h.

 

2h00 du mat, réveil un peu dur, petit dej dans la chambre d’hôtel, la pression monte, vérification du sac, les bâtons, tout est ok, rdv dans le hall de l’hôtel à 2h45, le départ de la course est à 3h30 du matin.

On se dirige vers la zone de départ, il y a foule à cette heure de la nuit, tout le monde avec sa frontale. Il fait doux voir chaud pour cette heure.

Accès au sas de départ, on choisit le 17h30 , on a pas trop d’objectif temps, surtout celui de finir. Petit briefing avant la course, je retiens bien le » attention la 2e partie de course est plus dure ».

 

3h30 sur le bord du lac d’Annecy,  départ de 1450 traileurs pour une longue journée.

3km de plat sur les bords du lac, on croise les couches tard, puis on attaque déjà la montée dans Annecy, puis  sur les chemins, direction le premier col : Le Semnoz (1700m)

La montée est longue, pas trop difficile, à la frontale, et les uns derrière les autres. Ça discute pas mal, Mathieu m’a laissé partir devant. Au premier intermédiaire, on commence à voir les premières lueurs du jour, puis la végétation s’éclaircie, j’éteins la frontale.

Arrivé au sommet 7h00, premier ravitaillement solide ( il y en aura 3), un peu de soupe, du jambon, un peu de sucré, et je repars en musique pour attaquer la descente, ça va c’est pas trop accidenté, cela se passe bien, il reste même un peu de neige par endroit . Cela s’étire enfin, c’est plus facile pour avoir son propre rythme. St Eustache, plein d’eau, j’attaque la 2e montée, ca discute un peu moins dans les rangs, c’est un moins long et moins haut mais plus raide.

Col de la clochette (1330m), 9h40, le ciel est couvert, il commence à pleuvoir légèrement, j’attaque la descente qui est glissante et technique, la pluie se calme, et le ciel se dégage, je descends à mon rythme, une petite bosse, puis descente vers Doussard, et la mi-course, un peu de plat.

Avant d’entrée dans la zone de ravitaillement, petite fantaisie de notre fan club, un sandwich triangle poulet fromage, un luxe.

Plein d’eau, ravitaillement solide, soupe bouillante au vermicelle. Je me pose un peu. Mathieu arrive, on repart ensemble. Il est 12h10, la barrière horaire est à 13h30, on a de l’avance, mais reste 2 grosses difficultés. Je sais que cette montée va être longue. A ce moment, le physique se maintient mais je ne sais pas trop quand je vais ressentir les premiers moments de fatigue, et surtout les gros coups de moins bien, mais le moral est bon.

J’apprendrais par la suite qu’il y a eu environ 250 abandons

Direction Col de la Forclaz, le Chalet de l'Aups, le Pas de l'Aups, Ça monte dur, il fait chaud,  Mathieu part devant, j’essaie de gérer mon effort. Ce qui me fait peur, c’est de voir la tête fatiguée des autres participants, je me dis que je dois être dans le même état. Au chalet de l’Aups, plein d’eau, j’ai rattrapé Mathieu, il est 14h45 (barrière horaire 15h30), on est encore dans les temps. On repart ensemble, jusqu’au sommet (1611m), mais la fatigue est là, les jambes sont lourdes, on est à 12h30 de course. Descente vers Menthon St Bernard, chacun à son rythme. La descente est encore une fois technique et glissante, on ne peut pas trop courir, des petites pointes à 7-8 mn au km.

On arrive au dernier ravitaillement, on se pose 20 mn, j’ai de plus en plus de mal à savoir quelle heure il est, depuis combien de temps on court, c’est quoi les limites horaires, et je gère mal ce dernier ravitaillement solide.

Direction le Mont Baron, je me dis plus que 900D+ à faire, mais cela sera les plus dur, on repart ensemble, les habitants nous encouragent, et on fait le tour du château et on attaque la montée. Les premiers débuts de crampes, je gère, mais à la moitié, grosse frayeur, envie de vomir, un concurrent me demande ce qu’il se passe et me dit que je fais une crise d’hypoglycémie. Je prends un sachet de sucre, je bois un peu et ça repart doucement. Je demande à un baliseur s’il n’a pas du sucre, il me dit que non, il en avait juste pour son café à 3h00 du mat. Il m’explique que le matin il était au Semnoz et cet après-midi ici. Je lui dis que ca fait long pour eux aussi, réponse oui mais c’est qu’une fois par an, ils sont vraiment cool les bénévoles. Encore un peu de temps de perdu, on approche de la dernière barrière horaire, le baliseur nous indique 2km5, le petit groupe dit c’est bon ça va le faire. 15mn plus tard, le baliseur suivant nous indique encore 3km, ça gronde dans le groupe, Mathieu part devant, le baliseur suivant annonce 20-30mn, là on se dit que c’est mort. Quand j’arrive près du dernier point de passage, je vois plein de monde assis par terre, je me dis que c’est cuit. Je retrouve Mathieu, et lui demande si c’est bon, OUI, ouf je peux continuer, même si je suis cuit, il reste encore 200-300mD+ à faire.

Il est 20h30 pour une barrière horaire à 20h30, et une fermeture de la ligne d’arrivée à 23h. Il faut repartir avec la frontale même s’il ne fait pas encore nuit, et il y a un contrôle. Je finis l’ascension comme je peux, au  moral, je me dis même que j’aurai peut-être dû m’arrêter au dernier point de passage, mais l’objectif c’est de finir, alors je continue jusqu’au sommet, encouragé par les chèvres, j’aurai tout vu. Le sommet enfin le Mont Baron (1300m)les 5200D+ sont fait reste la descente, je suis dans les temps, et il y a encore du monde derrière. La descente est glissante, c’est galère impossible de courir, on va y aller doucement pour arriver entier, je rejoins un groupe où je retrouve Mathieu, je finis même par partir devant et rattrape un autre groupe. Il faut allumer la frontale, la nuit tombe vite dans les bois. Je discute un peu, le gars me dit que l’année dernière la descente était plus facile, cela ne pouvait pas être pire (enfin si, le dimanche pour ceux qui faisait le 42km sous la pluie). Un baliseur nous annonce 3km de descente puis une de plat, le suivant 2km + 1, puis un dernier gros passage de cailloux, et enfin la route, le bord de lac, notre fan club nous attend en bas. Je profite, mais c’est long 1km, même de plat, et enfin c’est la ligne d’arrivée, tant attendue et franchie après 19h16 de course et 19h24 pour Mathieu.

Une petite douche, et on est allé se boire une bière pour le débriefing, la journée n’était pas tout à fait finie.

 

Et bien la journée fut effectivement longue comme prévue, et c’est bien terminée.

Heureux d’avoir fini mon premier ultra trail

 

La maxi-race est une course bien organisée, avec  des bénévoles très sympa qui nous encouragent à chaque fois sur tout le parcours. Le parcours est très technique. Cette course a fait office de championnat du monde de trail 2015.

 

Je remercie ceux qui m'ont soutenu et supporté pendant ma préparation.

 

                                                                                                          Christophe

 

Mon Premier Ultra
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Publié par Christophe GOSSELIN - dans L'info du mois

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